Deux ingénieurs anonymes ont initié une action en justice aux États-Unis contre OpenAI et Microsoft, les accusant d’avoir illégalement collecté des données personnelles de millions d’internautes pour entraîner ChatGPT, l’IA générative révolutionnaire. Cette plainte déposée devant le tribunal fédéral de San Francisco met en lumière un prétendu vol massif de données et des violations des lois américaines sur la protection de la vie privée.
Selon les plaignants, OpenAI et Microsoft auraient récupéré secrètement et sans autorisation des informations provenant de réseaux sociaux et d’autres plateformes en ligne. Les données en question englobent des conversations privées, des localisations d’utilisateurs, des préférences musicales, des données financières et médicales, et bien plus encore. En outre, les ingénieurs craignent que leurs compétences et leur expertise aient été utilisées pour créer des produits susceptibles de les rendre obsolètes sur le marché du travail.
La plainte souligne l’importance de ces données volées pour le succès d’OpenAI, affirmant que l’entreprise ne serait pas aujourd’hui une multinationale valant des milliards de dollars sans ce vol massif d’informations privées.
Il s’agit de la deuxième action en justice de ce type dirigée contre OpenAI concernant la collecte de données d’internautes. La première a été intentée en juin de la même année. Les avocats des plaignants espèrent rendre les “Big AI” responsables de leurs pratiques de collecte de données personnelles et de leurs violations présumées des droits à la vie privée, à la propriété et au droit de la consommation.
Des poursuites similaires sont également en cours à l’encontre d’autres entreprises, telles que Stabile Diffusion, Midjourney et DeviantArt, accusées d’avoir collecté des milliards d’images, dont certaines étaient protégées par le droit d’auteur, pour l’apprentissage de leurs IA génératives.
Les plaignants réclament des dommages-intérêts non spécifiés qui seraient versés à tous les membres de la procédure, ce qui pourrait inclure quiconque a vu ses données collectées. Ils exigent également que des mesures de protection contre l’utilisation abusive de données privées soient mises en place. OpenAI et Microsoft n’ont pas souhaité commenter l’affaire jusqu’à présent.